La traduction d’articles scientifiques est un domaine de traduction à la fois très spécialisé et très vaste. Elle englobe la traduction d’articles, de rapports de recherche, d’études destinées à être publiées dans des périodiques et des monographies, ainsi que de thèses de doctorat et d’auto-références ou de conférences publiées sous forme imprimée dans des documents post-conférence.
Les caractéristiques d’une traduction professionnelle d’un texte scientifique sont pratiquement identiques à celles du texte lui-même. Examinons donc en parallèle certains aspects liés à la création de publications scientifiques – du point de vue de l’auteur et du traducteur.
Un article scientifique est un texte logiquement structuré dans lequel l’auteur avance généralement une thèse spécifique (problème de recherche). Il cherche ensuite à la vérifier (la prouver ou l’infirmer) en s’appuyant sur une analyse plurielle et transversale de la question et sur les conclusions de la recherche menée. Les réflexions formulées par l’auteur doivent être autonomes et dûment structurées. La répétition, par exemple, est considérée comme une erreur du discours scientifique. Les termes spécialisés utilisés dans le texte doivent être appropriés au domaine et universellement compris par les spécialistes et, si nécessaire, clairement définis.
Le rôle de l’Agence de traduction ATT dans cette dimension est résolument réparateur. Son devoir est de suivre fidèlement l’argumentation de l’auteur et de la restituer dans la langue cible en utilisant une terminologie professionnelle. En effet, c’est l’auteur qui est responsable du contenu substantiel de son discours. Imprécisions, erreurs, lacunes dans le raisonnement ? Cela arrive, et assez souvent. Mais ce que l’auteur ou l’éditeur n’a pas décelé, le traducteur ne peut pas le corriger.
Nous connaissons déjà le « quoi ». Passons au « comment ». Le style des publications scientifiques doit être aussi clair, concis et précis que possible. La fonction première des textes scientifiques étant la communication, une communication claire est primordiale. Tout ce qui obscurcit le propos doit être évité : les interjections, les digressions et les parenthèses, ou les phrases comportant de multiples propositions subordonnées. Les informations contenues dans le document doivent être structurées par l’auteur et le traducteur en une chaîne logique.
Enfin, soulignons la spécificité éditoriale des articles scientifiques, qui consiste en l’utilisation de citations d’autres publications, de notes de bas de page et de bibliographie. La citation d’autres auteurs – à condition, bien sûr, que la citation soit clairement identifiée comme un fragment du discours d’autrui – est presque une norme pour les scientifiques. Elle permet de situer son point de vue dans un contexte spécifique ou d’engager une polémique avec d’autres experts. Ce n’est pas un hasard si la position dans l’index des citations est considérée comme une mesure de la valeur d’un travail scientifique. D’autre part, des notes de bas de page bibliographiques, de source et de référence correctement préparées confirment la qualité de la technique de recherche de l’auteur, et l’index de la littérature utilisée confirme sa fiabilité dans l’utilisation des travaux d’autres chercheurs.
Le traducteur d’un texte scientifique ne doit pas oublier que les conventions de notation des citations dans la langue cible sont généralement différentes de celles de la langue originale et que la notation devra presque toujours être modifiée. Pour marquer les citations, les auteurs de textes scientifiques et les traducteurs utilisent différents types de signes de ponctuation. Ils choisissent différents formats de guillemets apostrophes, de guillemets pointus et d’italiques. Les notes de bas de page et les bibliographies, quant à elles, sont régies par ce que l’on appelle les manuels de style. Dans des cas exceptionnels, les traducteurs introduisent des formats non standard. Cette décision est prise, par exemple, par l’éditeur de la monographie en cours de préparation. Par conséquent, avant de commencer la traduction d’un texte scientifique, le traducteur doit se familiariser avec les exigences selon lesquelles cette partie de la publication doit finalement être formatée.